Les cabanes.
Enfant, je construisais avec des ami.e.s des cabanes de bois et de paille. A l’extérieur, hors de l’enceinte de la maison, nous y trouvions un refuge à nos « expériences ». Souvent, la nuit, nous rentrions à la maison avec la sensation d’une bataille perdue sur l’obscurité. Réalisée entre chien et loup, cette série, toujours en cours, comporte 20 photographies. Dans l’enfant et les cabanes Patrice Huerre écrit « Le camping, est un lieu, au sens littéral, où l’on est entre- Soi(s), chacun peut s’appuyer sur la construction de l’autre pour nourrir la sienne. » Ce travail est une exploration qui fait écho à l’enfance et à ses constructions. Cette expérience de camper permet sans doute de renouer avec l’obscurité. Ici des parois relativement fines nous séparent de la nuit. Le bruit du vent dans les arbres, le son des animaux ; ce vivant qui dans les villes nous échappent, nous enveloppe de sa présence, de son mystère.